Nous avons précédemment évoqué la connexion à son enfant intérieur dans le jeu; au delà du jeu cela vous permettra aussi de vous connecter aux besoins et aux émotions de votre enfant.
C’est un jeu de boomerang. En vous questionnant sur ce que votre enfant intérieur ressentirait ou ce dont il aurait besoin, vous pourrez mieux comprendre votre enfant.
Et c’est applicable à toutes les situations de la vie courante!
En effet, quand nous formulons une demande à un enfant, elle est en adéquation avec notre monde d’adultes, mais l’est-elle avec le monde d’un enfant?
Par exemple, nous nous faisons la bise pour nous dire bonjour (hors période covid). C’est une norme sociale établie, c’est même une tradition française qui comporte des particularités en fonction des régions! Cependant, avez vous toujours envie de faire la bise à tout le monde? Ne vous arrive t’il pas de prétendre avoir un rhume pour ne pas vous soumettre à cette tradition? Pour différentes raisons, vous n’appréciez pas forcément la personne en face de vous, vous êtes mal à l’aise, ou encore vous arrivez le dernier à une soirée et franchement, vous avez la flemme de « faire le tour ». Que ressentez-vous quand vous vous sentez contraint de vous soumettre à une convention sociale?
Donc, pourquoi demandons-nous aux enfants de faire un bisou? En as t’il envie? Vous avez déjà assisté ou vécu cette scène où un adulte demande à un enfant de faire un « bisou à tatie » mais ce dernier refuse, et l’adulte finis par lui dire « qu’il n’est pas gentil ».
N’oublions pas que ce geste d’embrasser quelqu’un sur la joue reste assez intime, cela demande une proximité physique.
Maintenant la question est, au fond de vous, est ce que votre enfant intérieur a envie de vivre ça? Est-ce qu’il a envie de faire des bisous sur commande et d’entendre qu’il n’est pas gentil quand il n’a pas envie?
On aurait tendance à penser que demander à un enfant de faire quelque-chose qu’il ne souhaite pas est une composante de son éducation. Or tout est une question de nuances, et de questions-boomerang qui ont comme fond; est-ce que cela est juste?
Est-ce que c’est juste de demander à mon enfant de ranger sa chambre? Votre enfant intérieur vous répondra que non, c’est plus amusant de jouer.
Est ce que c’est juste de manger des frites au goûter? Votre enfant intérieur en aura probablement très envie, mais en tant qu’adultes vous savez que nutritionnellement ça n’est pas l’idéal.
Vous êtes donc en capacité de trancher, de trouver cet équilibre. En tant qu’adultes nous avons la liberté de faire ce qui nous chante, notre cadre et nos limites sont représentés par la loi, nos normes sociales, différents règlements intérieurs (travail, sport, loisirs…). L’enfant lui n’en est pas en capacité du fait de son développement cognitif en construction, c’est là qu’il a besoin de vous. Il a besoin que vous montriez l’équilibre entre ce qu’une personne a envie de faire et ce qu’elle doit faire pour respecter un cadre.
Et pourtant j’apporterais une nuance, qui est révélatrice de ce que nous demandons aux enfants et qui pourtant nous est pénible: Vous scrollez tranquillement sur votre téléphone (et c’est vraiment intéressant) quand votre partenaire de vie vous demande de venir faire la vaisselle (eh oui c’est votre tour!). Vous soupirez, vous êtes légèrement frustrés, mais vous y allez parce que vous savez très bien qu’il est nécessaire de faire la vaisselle et accessoirement, de ne pas vous disputer avec votre partenaire (on va s’éviter une dispute inutile aujourd’hui).
Quand on demande à un enfant d’arrêter de jouer pour faire autre chose, c’est un peu ce qui se passe. L’enfant est absorbé dans son travail, son jeu, qui va lui apprendre tout un tas de choses (créativité, acquisitions motrices, sensorielles, cognitives) et il est coupé dans son travail.
Sauf qu’un jeune enfant, lorsqu’il est absorbé, va mettre plus de temps que vous à percevoir l’information d’arrêt du jeu, et il risque fort de préférer finir son jeu plutôt que de s’interrompre. Parce que c’est trop important pour lui et parce qu’il est à mille lieues d’avoir envie de se conformer à une demande qu’il ne comprendrait pas.
Votre enfant est une personne à part entière et de ce fait, il fait le choix qui est le meilleur pour son développement.
C’est aussi pour cela que j’admire énormément les jeunes enfants. Ils connaissent leur potentiel, leurs limites, leurs capacités.
Connectons nous à notre enfant intérieur. Si votre partenaire vous avait demandé « quand tu auras fini de regarder ton téléphone, pourras tu faire la vaisselle? », comment l’auriez vous ressenti? Quel aurait été votre météo émotionnelle? Vous seriez vous senti écouté et considéré?
Une piste de réflexion est de vous questionner, lorsque vous formulez une demande à votre enfant, comment vous réagiriez dans une situation similaire, quelles seraient vos émotions, votre réaction? Cette astuce vous donne les premiers éléments pour comprendre votre enfant, se mettre à sa place et pour se faire, passer par votre enfant intérieur.
J‘illustre ici mes propos avec le compte Instagram «NAYO BD » dans lequel une illustratrice et une éducatrice de jeunes enfants se sont alliées pour illustrer ces situations de la vie quotidienne: https://instagram.com/nayo_bd?utm_medium=copy_link
Les réponses sont en vous, il suffit de les faire émerger. Je suis disponible pour vous accompagner dans cette démarche à domicile ou lors d’ateliers thématiques. En effet, par mon diplôme et mes expériences professionnelles, je peux vous accompagner dans la connexion vers votre enfant intérieur et dans la réflexion « boomerang » entre vos besoins et obligations , ceux de votre enfant et la façon dont vous formulez une demande à votre enfant.
Par exemple, cela peut-être de travailler le départ de la maison, l’organisation du quotidien, le cadre et les limites… Les possibilités sont quasiment infinies. C’est pour cela que je vous propose un accompagnement personnalisé, au plus près de votre réalité, au plus près de vous.
Crédit photo: Isaac quesada
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